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L’industrie du bitcoin pollue, voici comment la rendre plus écolo

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Le succès de la plus célèbre des crypto-monnaies n’est pas sans conséquence sur l’environnement. Il est urgent de rendre le bitcoin moins polluant.

Fermes de minage où tournent des centaines de machines, consommation d’énergie en hausse, émissions de gaz à effet de serre alarmantes… Le bitcoin a beau être une crypto-monnaie en vogue, il n’en est pas moins un monstre énergivore.

Est-ce une fatalité ? Pas si une volonté écologique se met en place. Chez les experts, des voix s’élèvent déjà pour proposer des solutions afin d’assainir la monnaie virtuelle. Celles-ci sont multiples.

Des fermes de minage hydroélectriques

Par exemple, les acteurs de la tech pourraient encourager les fermes de minage hydroélectriques, comme c’est le cas en Autriche, avec la société Hydrominer qui promet « un minage vert » en utilisant une énergie renouvelable produite dans les Alpes. Un modèle vertueux, d’autant plus intéressant qu’en ayant recours à l’hydroélectricité, « la société peut réduire ses coûts en énergie : celle-ci lui revient 85 % moins cher que le prix européen moyen – ce qui lui permet d’être compétitive face à ses concurrents chinois », pour l’heure très présents dans l’industrie du bitcoin, comme l’explique cet article de crypto-france.org.

Du « proof of work » au « proof of stake »

Une autre solution consisterait en le développement d’une nouvelle façon de valider les transactions en bitcoin, très énergivores. Alors que la crypto-monnaie fonctionne actuellement grâce au « proof of work », mesure informatique supposée protéger la transaction des attaques par déni de service en exigeant une certaine puissance de calcul, il pourrait être intéressait de la faire basculer sur du « proof of stake ». Cette autre mesure permet de gagner des bitcoins à partir du moment où vous en avez déjà, le tout sans générer beaucoup de (polluants) calculs. Beaucoup moins consommatrice d’électricité là où le « proof of work » nécessite d’exécuter à la chaîne des algorithmes de hachage, le « proof of stake » demande simplement à l’utilisateur de prouver qu’il possède beaucoup de crypto-monnaie avant de pouvoir valider d’autres blocs. Ce système est censé tenir tout seul : a priori, plus vous avez de bitcoins, moins vous avez envie de vous faire déposséder, et donc plus vous êtes un utilisateur sérieux.

Il y a aussi d’autres possibilités de moins polluer, telles que le « proof of stake » différé qui permettrait de ne miner les blocs de bitcoin que s’ils sont sujets à une transaction ou encore les contrats intelligents, qui permettent de moins gaspiller.

Mais l’heure tourne. Sans exagération aucune, on peut aujourd’hui parler de véritable « folie bitcoin ». D’un côté, il y a cette incroyable évolution du cours de la crypto-monnaie, qui a dépassé le cap symbolique des 10 000 dollars avant de retomber. De l’autre, les spéculations sur l’identité de son inventeur, un certain Satoshi Nakamoto, dont l’ombre mystérieuse continue de faire du bitcoin un objet du désir pour notre époque (Elon Musk, que l’on a soupçonné un temps de se cacher derrière ce pseudonyme, a mis un terme à la rumeur). Reste à rendre le bitcoin écologiquement viable, si l’on veut que les générations futures puissent s’en servir avec autant d’enthousiasme.

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